Enfant de Sète, Demi Portion, Rachid Daif de son vrai nom, grandit dans une des seules cités de cette ville de l’Hérault. À 12 ans il participe à un atelier d’écriture et commence alors à écrire et rapper. Aujourd’hui, il anime ce même atelier. Dès 1996, il brûle les scènes de sa ville avec un groupe déjà baptisé Les Demi Portions en première partie de la Fonky Family. Aujourd’hui, il traverse la France et les pays francophones pour faire connaître sa musique au plus grand nombre.
En 1999, Fabe l’invite à le rejoindre à Paris. À ses côtés, le jeune artiste sétois apprend ce que signifie être indépendant. Plus tard, on le retrouve dans le groupe Les Grandes Gueules avec qui il gravit lentement mais sûrement les marches et s’installe durablement dans le rap grâce à sa voix si reconnaissable, son flow légèrement agrémenté d’un accent sudiste et surtout une écriture fine et des paroles fortes.
La synthèse de tout cela se trouve dans un premier album solo en 2011, Artisan du Bic puis, un deuxième, en 2013, Les Histoires et jamais deux sans trois, il sort Dragon Rash en 2015, puis 2 Chez moi en 2017 et enfin en mai 2018, Super, son cinquième opus.
Quel artiste peut se targuer d’avoir collaboré à la fois avec IAM, Oxmo Puccino, Kery James, Fabe, la Fonky Family ou encore Disiz ? Avec Demi Portion on ne parle pas de rap français mais bel et bien de hip-hop. Un hip-hop qui n’a pas de frontières, qui n’a pas de case tant sa musique est inclassable, un hip-hop de partage et de transmission.
Constamment sur la route en tournée et en préparation de son Demi Festival, dont la 3e édition a eu lieu à Sête en août 2018, Rachid Daif aka Demi Portion revient nous faire voyager à travers son univers. Admiré pour sa plume légère et guidée par son vécu, le rappeur va encore une fois vous prouver que son rap « fait maison » comme il le revendique, fait de lui un des artistes les plus talentueux de la scène hip-hop française. Demi Portion fait sans cesse le pont entre la nouvelle et l’ancienne génération, par sa générosité et sa bienveillance, il partage son amour du hip-hop au travers ses réseaux sociaux et son festival qui affiche complet en quelques minutes chaque année. Ses textes ont un rôle, ils doivent toucher tous les publics. Il ne s’agit pas de dénoncer pour dénoncer, il faut qu’il y’ait un sens, un message, une histoire. Oxmo Puccino disait d’ailleurs : « Avec
Demi, nous avons en commun de ne pas créer dans la souffrance » (source : Libération).